Lors de l’achat d’une voiture d’occasion, il convient d’être attentif à certains détails importants pour éviter de se faire arnaquer. L’achat de voitures d’occasion peut être une excellente opportunité commerciale, malgré les risques, car la dépréciation est moindre une fois que la voiture quitte l’atelier. Mais pour s’assurer d’un bon achat, il est toujours important de comprendre quelles sont les meilleures options et de s’appuyer sur des conseils. Lisez donc ce qui suit pour connaître les principales précautions à prendre lors de l’achat d’une voiture d’occasion.
Vérifiez l’origine du véhicule
Avant d’acheter une voiture d’occasion, vous devez demander une inspection pour vérifier tous les aspects juridiques. Vous devez également vérifier le numéro d’identification du véhicule. Ce numéro vous permettra de connaître l’origine, le pays d’assemblage et toutes les données importantes qui vous aideront à vérifier que le véhicule ne fait pas l’objet d’un vol. Sur www.carvertical.com/fr/, par exemple, vous pouvez connaître l’historique présent et futur de votre véhicule en un seul clic, grâce au VIN.
En outre, il est essentiel d’acheter des voitures qui n’ont pas été détruites ou récupérées par les compagnies d’assurance. Ces véhicules perdent leur valeur marchande parce qu’ils ont déjà subi des dommages qui, dans la plupart des cas, ne laissent pas la voiture en parfait état.
Faites un essai routier avant d’acheter un véhicule d’occasion
Il est toujours important de tester un produit avant de l’acheter, n’est-ce pas ? Vous devez donc tester la voiture en prêtant attention à tous les détails. La première chose à vérifier, avant même de commencer l’essai, est de savoir si l’entretien de la voiture est à jour.
Consultez le manuel d’entretien et les dossiers pour savoir si les pièces nécessaires ont été évaluées et remplacées au cours de la vie du véhicule. Lorsque vous conduisez la voiture, vérifiez si le volant ne tremble pas ou ne tire pas d’un côté. Faites également attention aux changements de vitesse pour voir si la boîte de vitesses se comporte correctement.
Respectez les règles du marché
La règle la plus importante est de savoir quelles sont les voitures que personne ne veut acheter ! En effet, la plupart des clients ne sont généralement pas intéressés par ces véhicules. Évitez donc d’investir votre argent dans des voitures qui ne sont pas faciles à vendre, car cela vous compliquera la vie lorsque vous changerez de véhicule.
Une autre règle de base est la valeur de la voiture. Plus elle est chère, plus la dépréciation est importante. Vous devez donc être prêt à perdre de l’argent pendant la période où vous gardez le véhicule. N’oubliez pas que les voitures qui ne sont plus produites perdent davantage de valeur parce qu’elles souffrent d’un manque de pièces d’entretien. Évitez donc les modèles anciens ou ceux qui ne sont plus produits, car ils peuvent coûter très cher tout au long de leur durée de vie.
Privilégiez l’achat de voitures auprès d’amis ou d’une entreprise spécialisée
Essayez toujours d’acheter votre véhicule dans des magasins spécialisés qui sont bien qualifiés par les acheteurs. En règle générale, cela vous donnera plus de confiance pour mener à bien la transaction. Une autre solution consiste à acheter une voiture à des personnes que vous connaissez déjà. La voiture d’un ami peut être intéressante, car vous savez où elle a été achetée et comment elle a été utilisée.
Enfin, si vous tenez compte de ces quelques mesures de sécurité, vous pouvez acheter une voiture d’occasion fiable et performante.
Marque emblématique de l’industrie automobile allemande, Audi est reconnue à travers le monde pour son mariage réussi entre luxe, performance et innovation. Mais comment s’y retrouver parmi tous ses modèles plus séduisants les uns que les autres ? Si l’achat d’un bolide Audi vous tente, vous êtes tombé au bon endroit ! Découvrez aujourd’hui notre sélection de modèles les plus intéressants. Nous vous souhaitons une bonne lecture.
L’Audi A1, la compacte dynamique
Sur le podium des modèles les plus intéressants de la marque Audi, nous retrouvons en première position l’Audi A1. Ce modèle compact et pratique se distingue de par son dynamisme et son design audacieux. Idéale pour les conducteurs urbains, l’A1 offre agilité et maniabilité, facilitant les déplacements en ville. Son intérieur sophistiqué et ses options de personnalisation en font une voiture compacte qui ne sacrifie rien en termes de style et de confort. L’Audi A1 vous fait craquer ? Pour découvrir les modèles proposés par le concessionnaire en ligne BYmyCAR, c’est par ici !
L’Audi A3, la polyvalente séduisante
Vous cherchez une voiture pour vous accompagner dans vos escapades de tous les jours ? L’Audi A3 se positionne comme l’une des voitures compactes les plus intéressantes de la gamme. Avec son design épuré, son intérieur sophistiqué et ses options de motorisation performantes, l’A3 vous offre une expérience de conduite raffinée. Choisissez sa version berline, cabriolet ou sportback selon vos préférences. Quoi qu’il en soit, l’Audi A3 séduit par sa polyvalence, s’adaptant aussi bien aux trajets quotidiens qu’aux sorties sportives du week-end.
L’Audi Q5, le SUV haut de gamme
Pour ceux qui préfèrent l’aventure sur les routes et hors des sentiers battus, l’Audi Q5 est la voiture idéale pour les casse-cous. Ce modèle se présente comme un SUV haut de gamme, alliant intérieur luxueux et performances impressionnantes. Le Q5 vous propose ainsi une conduite confortable et une capacité tout-terrain, qui vous permettent de sillonner sans encombre dans les chemins les plus escarpés. Ses technologies avancées de sécurité et de divertissement font du Q5 une option attrayante pour les conducteurs à la recherche d’une expérience de route sensationnelle.
L’Audi A6, la berline glamour
Alliance parfaite entre élégance et puissance, l’Audi A6 est un véritable joyau à quatre roues avec un extérieur imposant, un intérieur somptueux et des moteurs performants. Vous profiterez à son volant d’une expérience de conduite sophistiquée, qui vous permettra de passer des heures sur la route sans même les voir passer. Les technologies de pointe, y compris les systèmes d’assistance à la conduite sont les points forts de l’A6, un modèle qui repousse les limites de la conduite haut de gamme.
L’Audi e-Tron, l’électrique chic
L’écologie et la protection de l’environnement sont des sujets qui vous tiennent à coeur ? Notez justement que la marque Audi propose à la vente son modèle Audi e-Tron, un SUV électrique déjà apprécié de nombreux conducteurs. Cette voiture offre une autonomie impressionnante et une technologie de pointe, grâce auxquelles vous pourrez passer des heures sur la route sans jamais vous ennuyer. Elle incarne l’engagement d’Audi envers la durabilité sans sacrifier le luxe et la performance ; alors pourquoi ne pas vous laisser tenter ?
L’Audi S3, la sportive élégante
Pour les passionnés de conduite sportive, l’Audi S3 représente une option séduisante. Cette berline sportive compacte est en fait le résultat d’une combinaison parfaite entre performances dynamiques et raffinement. Animée par un moteur turbocharged, l’Audi S3 délivre une puissance impressionnante tout en maintenant le confort et le luxe caractéristiques de la marque. Son esthétique élégante, ses équipements haut de gamme et ses caractéristiques sportives la définissent comme un choix idéal pour ceux qui recherchent une conduite sportive sans compromis.
L’Audi Q7, le bolide familial
Si vous êtes à la recherche d’un SUV familial qui allie espace, luxe et performances, l’Audi Q7 pourrait bien répondre à vos attentes. Composé de trois rangées de sièges, le Q7 offre une capacité d’accueil généreuse, tandis que son intérieur somptueux et ses technologies avancées garantissent un voyage agréable pour toute la famille. Vous apprécierez sans aucun doute ses options de motorisation puissantes et ses fonctionnalités de sécurité avancées. Le Q7 est finalement un choix judicieux pour les conducteurs souhaitant combiner le style SUV avec la praticité d’un véhicule familial haut de gamme.
L’Audi RS6 Avant, le break ultra-performant
Afin de clore notre sélection de modèles Audi comme il se doit, nous ne pouvions pas passer à côté de l’Audi RS6 Avant. Ce modèle se définit comme une option exceptionnelle, associant puissance et polyvalence. Au volant de ce break performant, vous pourrez autant profiter de l’habitabilité d’un véhicule familial que de performances impressionnantes dignes d’une supercar. Avec son moteur V8 biturbo, l’Audi RS6 Avant vous propose une accélération impressionnante tout en vous offrant un intérieur luxueux et spacieux.
The Vital Role of Equipment in Enhancing Sports Performance
In the dynamic world of sports, the importance of equipment is paramount and extends beyond the surface level. It not only plays a critical role in boosting athletes’ performance but also ensures their safety and adherence to the specific regulations governing each sport. This article endeavors to provide a comprehensive understanding of the multifaceted role of equipment across different sports. It delves into the ways equipment influences athletic performance, guarantees safety, and shapes the evolving landscape of sports disciplines. Additionally, the discussion underscores how equipment innovation reflects technological advancements, thereby continually transforming the standards and expectations in the sporting arena.
The Intersection of Technology and Performance
The evolution of sports equipment is closely tied to technological advancements. From lighter, more aerodynamic designs in cycling to the incorporation of advanced materials in running shoes, technology has revolutionized how athletes interact with their gear. This evolution is not just about improving performance; it’s also about enhancing the user experience and ensuring the longevity of the equipment.
In sports like golf, tennis, and baseball, the equipment’s design and material significantly influence the player’s ability to control and direct the ball. Innovations in these fields have led to more forgiving equipment, allowing players to achieve greater precision and power. Similarly, in team sports like soccer and basketball, advancements in ball technology have improved control and flight, impacting the game’s pace and style.
Safety and Protection: A Priority
One of the most critical aspects of sports equipment is its role in protecting athletes from injury. From helmets in football and cycling to shin guards in soccer, the right gear can be the difference between a minor injury and a career-ending one. This aspect is especially crucial in contact sports, where the risk of concussions and other severe injuries is high. Modern equipment is designed to absorb and distribute impact, reducing the risk of injury while not impeding the athlete’s performance.
In water sports, such as swimming and diving, equipment also plays a vital role in ensuring safety. The design and material of swimsuits, goggles, and caps can significantly impact an athlete’s buoyancy, vision, and speed, directly influencing their performance and safety in the water.
Compliance and Standardization
Equipment standardization ensures a level playing field in competitive sports. Regulatory bodies, such as FIFA for soccer and the ITF for tennis, set equipment standards that must be met to ensure fair competition. These standards often dictate the size, material, and design of equipment used in official competitions, ensuring that no athlete gains an unfair advantage.
In the context of racket sports, pickleball paddles are a prime example. These paddles, used in the rapidly growing sport of pickleball, must meet specific size, weight, and material specifications set by the USA Pickleball Association. This standardization ensures that the game focuses on skill and strategy, rather than equipment-based advantages.
Sustainability and Environmental Considerations
The sports equipment industry is increasingly focusing on sustainability. Manufacturers are exploring eco-friendly materials and production methods to reduce the environmental impact of producing sports gear. From recycled materials in running shoes to eco-friendly surfboards, the industry is recognizing its role in promoting environmental stewardship.
This shift not only benefits the environment but also resonates with a growing segment of consumers who prioritize sustainability in their purchasing decisions, by incorporating eco-friendly practices, sports equipment manufacturers can align with these values, potentially increasing their market share and brand loyalty.
Conclusion
The importance of sports equipment extends far beyond mere functionality. It is an integral part of an athlete’s performance, safety, and compliance with sport-specific standards. As technology continues to advance, we can expect further innovations in sports equipment, potentially revolutionizing how sports are played and experienced.
The discussion of pickleball paddles, although a small part of this broader topic, exemplifies the importance of equipment in sports. These paddles, like all sports equipment, are a blend of science, technology, and design, coming together to enhance the sport’s enjoyment and competitiveness. As the sports world continues to evolve, the role of equipment will undoubtedly remain a critical component in shaping its future.
– Posted on 26 novembre 2020Posted in: News Rallyes
Dimanche 26 Novembre 2000 ! Après une campagne de quatorze pays visités à toute vitesse et pas moins de 6000kms de spéciales, Marcus Grönholm, accompagné de son fidèle copilote beau-frère Timo Rautiainen, sort de la 206WRC au milieu du parc national de Margam en Grande-Bretagne : ils sont champions du monde des rallyes !
Le coup de génie de Jean-Pierre Nicolas
L’histoire commence en Décembre 1997 quand, après avoir triomphé avec la 205T16 par le passé, Peugeot décide de revenir sur le championnat du monde des rallyes à partir de 1999 en visant une première saison complète en 2000. Sous la houlette de Corrado Provera (Directeur Sportif), Jean-Pierre Nicolas (Responsable compétition rallye Peugeot Sport), Michel Nandan (Chef de projet 206WRC), FX Demaison (Ingénieur) entre autres, Peugeot Sport démarre le développement de la nouvelle lionne au printemps 98 : la 206 WRC.
Jean-Pierre Nicolas prendra une décision importante en 1998 quand il décide de recruter un jeune pilote finlandais, Marcus Grönholm, quintuple champion de rallye dans son pays (1991-1994-1996-1997-1998) pour évoluer aux côtés de Gilles Panizzi et François Delecour. Il ira lui-même le chercher en Finlande pour le convaincre de piloter la Peugeot 206WRC en mondial. L’histoire est en route et la suite on la connaît : pari réussi ! Succès total !
Monte Carlo : la panne
Motivée par l’expérience acquise en 1999 sur quelques rallyes et conscient du potentiel à venir, l’équipe Peugeot Sport se présente en grandes pompes au premier rendez-vous de la saison au Monte Carlo avec trois exemplaires de la Peugeot 206WRC. Malheureusement pas le moindre kilomètre ne sera effectué avec un échec retentissant puisque les trois autos ne vont pas démarrer dès le premier matin du rallye : c’est un triple abandon !
La première mondiale en Suède
Après le raté monégasque, Peugeot Sport ressert les boulons et l’osmose prend forme avec Marcus Grönholm qui s’offre sa toute première victoire mondiale et ouvre le palmarès de victoire de la 206WRC. Une récompense pour toute l’équipe après le travail accompli depuis plusieurs mois.
La montée en puissance vers le titre !
Lancé à pleine vitesse à travers les plaines de Nouvelle-Zélande, l’équipage finlandais décroche une deuxième victoire avec la 206WRC puis une troisième un mois plus tard à domicile au coeur de l’été en Finlande qui répresente une étape importante pour Marcus prophète en son pays, le déclic ?
Le goudron ne va pas non plus résister à la 206WRC puisque les batailles en Corse et au San Remo entre Panizzi et Delecour verront triompher par deux fois la bombinette de chez Peugeot Sport.
Marcus Grönholm reprend ensuite la main en Australie où il gagne à nouveau et surtout offre à Peugeot Sport le titre de champion constructeur pour la première année en compétition de la 206WRC.
Une quinzaine de jours plus tard en Grande-Bretagne, la fête sera encore plus belle pour Marcus Grönholm qui, malgré la victoire de Richard Burns, termine la saison avec une deuxième place et avec le titre de champion du monde pilote dans la poche ! Première saison complète, première victoire en mondial (quatre au total) et premier titre WRC. L’histoire est un éternel recommencement puisque deux ans plus tard au terme de la saison WRC 2002, Marcus double la mise en devenant double champion du monde WRC toujours au volant de la 206WRC.
Aujourd’hui 26 Novembre 2020, j’ai décidé en tant que grand fan de Marcus Grönholm et Timo Rautiainen depuis leurs débuts, de marquer le coup et de fêter avec les internautes les 20 ans du premier titre de champion du monde WRC. J’ai donc contacté Marcus et Timo pour une série de questions afin de se remémorer la saison 2000, mais aussi Jean-Pierre Nicolas qui a eu la fabuleuse idée de recruter ce pilote finlandais pour l’amener vers deux titres de champion WRC ainsi que FX Demaison qu’on ne présente plus et qui a participé activement à la réussite du package auto-pilote en tant qu’ingénieur. Vous retrouverez ci-dessous les interviews de chacuns. Un grand merci également au journaliste Vincent Renvoizé pour son aide précieuse tout au long de ce projet.
__________________________________________________________________________________________________
Bonjour Marcus et Timo ! Vingt ans se sont écoulés depuis le 26 Novembre 2000 mais nous n’avons pas oublié, je n’ai pas oublié ce premier titre WRC acquis au volant de la Peugeot 206WRC. Après avoir suivi votre carrière depuis le début jusqu’à aujourd’hui, m’être rendu sur vos essais, sur vos rallyes, avoir vibré lors de vos passages sur les spéciales, vécu de supers moments conviviaux à chacunes de nos rencontres je tenais à vous rendre hommage par cet article pour fêter votre premier titre de Champion WRC 2000. L’aventure planetemarcus qui a démarré en 2003 sur internet perdure et encore une fois vous répondez présent en ce jour important pour vous deux pour répondre à quelques questions pour mon article. Merci Marcus ! Merci Timo ! Comme le slogan du rallye de Finlande le disait more than a rally, moi je dirais à mon tour more than a driver and a codriver !
MARCUS ► Comment l’aventure Peugeot Sport a démarré pour toi ? Jean-Pierre Nicolas t’a recruté comment s’est passé les premiers contacts avec lui ?
– C’était au Rallye de Finlande 1998. Jean Pierre et Xavier (Carlotti) étaient venus suivre le rallye et prendre quelques contacts sur place. Jean-Pierre s’est approché à un point stop près de l’auto le vendredi soir et alors que la fenêtre de la portière était ouverte, il m’a lancé un « il faut qu’on discute ! ». Le soir même, nous avons convenu d’un rendez-vous à l’hôtel où il m’a expliqué le projet Peugeot Sport en préparation avec une nouvelle auto avec l’ambition que je sois l’un des pilotes ! Après ce rallye j’ai eu des offres de plusieurs équipes mais ma décision s’est tournée vers Peugeot Sport. Pas un mauvais choix !
TIMO ► Quand Marcus t’a annoncé, on va rejoindre Peugeot Sport pour rouler en mondial une saison complète ! Quelle a été ta réaction ?
– Les semaines qui ont suivi le rallye de Finlande en 1998 ont été très spéciales pour nous. Plusieurs équipes avaient contacté Marcus pour un contrat. J’étais heureux car notre rêve devenait réalité. Aussi notre première saison en 1999 a été bornée à quelques rallyes et le plan en 2000 n’était pas une saison complète à l’origine.
MARCUS ► Rejoindre une équipe 100% française avec un staff français, des mécanos français, des ingénieurs français et même des coéquipiers français (Panizzi-Delecour) comment s’est déroulée l’intégration ? Pas de doute ?
– On a été très bien accueillis. Évidemment, il y avait la barrière de la langue au début, mais tous les ingénieurs parlaient couramment l’anglais et la plupart des mécaniciens aussi. On s’entendait bien avec François, Daniel, Gilles et Hervé.
TIMO ► Rejoindre une équipe 100% française avec un staff français, des mécanos français, des ingénieurs français et même des coéquipiers français (Panizzi-Delecour) comment s’est déroulée l’intégration ? Pas de doute ?
– Non, aucun doute. J’ai même commencé à prendre des leçons de français ! Malheureusement, je n’ai pas continué assez longtemps pour apprendre la langue. D’un autre côté, ce n’était pas nécessaire non plus, puisque tous les échanges se faisaient en anglais, seule la communication radio pendant le rallye était principalement en français, donc j’ai rapidement appris les nombres et les temps en français!
MARCUS ► La 206 WRC ! Quelle auto ? L’osmose parfaite malgré ton grand gabarit dans cette petite auto facile à dompter ?
– Il s’agissait de la première « nouvelle spécification » du WRC, fabriquée dès le départ avec toutes les exigences et possibilités permises par les nouvelles règles de la FIA. Même si c’était une petite auto, j’ai réussi à trouver une très bonne position de conduite. Seulement la hauteur était un petit problème, j’avais l’impression que mon casque touchait tout le temps le toit.
TIMO ► Quels étaient tes interlocuteurs chez Peugeot ? Uniquement FX Demaison ?
– Il y avait plusieurs personnes chez Peugeot Sport avec qui je gardais tout le temps un contact étroit dans plusieurs domaines comme l’administration, la logistique pour la planification de voyages pour les tests et les rallyes. Pendant les rallyes, les principaux contacts étaient évidemment nos mécaniciens, nos ingénieurs et la direction de l’équipe. Et nos coéquipiers, bien sûr!
MARCUS ► Ton ingénieur FX. Un lien si particulier pour que tu acceptes de revenir il y a quelques années pour tester la VW Polo WRC 2017 ?
– FX a été nommé ingénieur de course lors de notre premier rallye avec la 206WRC en 1999 lors du rallye de Grèce. C’était sa première expérience en rallye. Nous avons eu une relation exceptionnelle dès le début et il a rapidement compris tout ce dont nous avions besoin pour peaufiner la voiture à mon goût. En effet, nous avons gardé le contact depuis mon retrait de la compétition mondiale en 2007.
TIMO ► En tant que copilote quel a été ton ressenti à bord de la Polo WRC 2017 lors des essais, gros changement par rapport à la génération que tu as connu ?
– Oui, énorme. Non seulement le moteur plus puissant, mais aussi l’aérodynamisme et la suspension. Des sensations incroyables, rapide dans les virages et les sauts.
MARCUS ► La toute première victoire en mondial en Suède ? Tout un symbole – la plus belle des 30 victoires acquises en WRC ?
– La première victoire est toujours un super souvenir, et ce fut aussi la première victoire pour notre équipe avec la 206WRC. Mais ma première victoire en Finlande six mois plus tard était aussi importante pour moi !
TIMO ► Si tu devais choisir la plus belle victoire des 30 ?
– Difficile de choisir entre la Suède et la Finlande durant la saison 2000. Egalement une belle victoire mémorable en 2007 au Rallye de Nouvelle-Zélande avec la Ford Focus WRC face à Sébastien Loeb remportée de trois dixièmes !
MARCUS ► Première année en mondiale, première victoire et premier Titre ! Une année parfaite – que représente ce premier titre mondial pour toi ?
– Le plan en 2000 n’était pas une saison complète, Jean-Pierre avait prévu seulement le Monte Carlo puis les rallyes sur terre. Après la victoire en Suède (dès le dimanche soir) nous avons commencé à discuter avec Corrado Provera et Jean-Pierre, pour piloter toute la saison. Ce premier titre est bien sûr très important pour moi pour des raisons évidentes vu le niveau de la compétition de l’époque où le WRC a vu six vainqueurs différents.
TIMO ► A l’arrivée de la dernière spéciale du championnat 2000 tu es champion avec Marcus, te rappelles-tu des premiers mots que tu as dit à Marcus ?
– Non, mais probablement en criant et en jurant ! J’ai dû vérifier sur Youtube (rires), je peux m’entendre dire « Jumalauta! » qui est un juron finlandais.
MARCUS ► Si quelque chose était à refaire en WRC, que ferais-tu ? Ne pas partir si tôt fin 2007 ?
– Oui, c’est une possibilité. Il est certain que j’avais encore la vitesse pour continuer et de me battre pour des victoires. Mais d’un autre côté, j’ai toujours voulu m’arrêter quand j’étais encore capable de gagner des rallyes. Peut-être qu’une autre saison aurait pu être possible.
TIMO ► Ton plus beau moment en WRC ?
– Tellement de bons souvenirs ! Mais si je devais en garder un seul, ce serait peut-être le premier titre.
MARCUS ► Le Dakar ? J’ai toujours oublié de te poser cette question à nos multiples rencontres, n’as-tu jamais été tenté de faire ce rally-raid comme par exemple Ari Vatanen l’a fait par le passé ?
– Non ! Je n’ai jamais été intéressé par le Rally-Raid.
TIMO ► Toujours impliqué dans le monde du WRC, tu es maintenant vice-président de la commission WRC, peux-tu nous résumer ta mission ?
– Depuis 2011, je suis Steward des rallyes WRC, d’abord en tant que second Steward désigné par la FIA, puis depuis 2015 en tant que Président des Stewards. Au cours des deux dernières années, j’ai été le délégué sportif de la FIA sur certains rallyes.
__________________________________________________________________________________________________
Bonjour Jean Pierre Nicolas ! Pilier de la réussite de Peugeot Sport durant les années 2000 entre autres, PLANETEMARCUS vous remercie de votre gentillesse d’avoir accepté de revenir en quelques questions sur la saison WRC 2000 qui a vu le sacre de vos protégés Marcus Grönholm et Timo Rautiainen champion du monde à bord de la Peugeot 206WRC.
Engagé sur la Formule 1 en tant que motoriste et en championnat de France des rallyes comment avez-vous convaincu la direction Peugeot de se lancer sur un programme WRC ?
– Les résultats en F1 n’étaient pas au niveau attendu, sauf notre première année avec Mac Laren où nous avions fait huit podiums, ce qui était très encourageant pour une première participation en F1. Les années suivantes avec Jordan puis Prost GP ne furent pas brillantes, alors qu’au niveau compétition clients on remportait deux titres de champion de France avec Gilles Panizzi sur la 306 Maxi. Résultats d’autant plus remarqués que c’était contre les Renault officielles de Ragnotti et Bugalski. Juste ce qu’il fallait pour redonner envie à la Direction Générale de PSA de revenir en WRC.
Le programme 306 Maxi avait un soutien total des directions commerciales France et Europe, de la direction du style, et du réseau des concessionnaires. La direction de Peugeot ne pouvant ignorer le succès et l’engouement pour le rallye, était pratiquement autoconvaincue qu’il fallait aller en WRC.
Corrado Provera, directeur de la Communication de Peugeot, ayant été nommé en même temps directeur de Peugeot Sport en 98, il n’a eu aucun mal pour arracher la décision finale auprès des dirigeants.
A partir de là il m’a demandé de monter l’équipe de A à Z, pilotes, ingénieurs, mécaniciens, logisticiens, etc… C’était le départ de la nouvelle aventure.
Très peu connu dans le monde du rallye, vous allez chercher vous-même Marcus en Finlande. Sur quels critères votre choix s’est-il porté ?
– Pour le championnat, en fonction des terrains, je voulais une équipe de trois pilotes :
► un spécialiste asphalte, nous avions le meilleur avec Gilles Panizzi,
► un pilote polyvalent, très bon partout, nous avions un des meilleurs possibles avec François Delecour,
► un spécialiste terre, et là pour être au niveau de nos concurrents il fallait chasser à l’étranger un gars capable de sortir des temps au RAC, en Suède, en Finlande, en Nouvelle-Zélande. J’avais prévu de partir suivre en observateur le rallye de Finlande 1998 en compagnie de Michel Lizin, le spécialiste WRC chez Auto Hebdo. J’avais en main quelques CV de pilotes mais celui de Marcus, plusieurs fois Champion de Finlande, avec un modèle CV bien détaillé, quelques participations en WRC avec l’usine Toyota, nombreuses sorties de route, était celui pour lequel avec notre Team Manager, Xavier Carlotti, nous avions une forte préférence. N’ayant pas ses coordonnées personnelles, Michel Lizin m’a servi d’intermédiaire et rendez-vous a été pris au Scandic Hôtel à Jyvaskyla.
Premier contact avec Marcus ? Dites-nous comment cela s’est passé ? A l’occasion de quel rallye ?
– C’était donc à Jyvaskyla, ville de base du rallye de Finlande, en Aout 1998, à l’Hôtel Scandic, où était descendu l’équipe Toyota. Marcus m’attendait dans sa chambre. Il était venu sur le rallye avec toute sa famille. Il y avait Teresa et tous ses enfants, ça courrait dans tous les sens. Inattendu, mais tellement simple et sympa, que j’étais emballé par cette ambiance.
On trouve un coin pour s’asseoir, parler du projet Peugeot, de la voiture, de l’équipe technique en cours de formation, du programme. Le courant passe entre nous et je sens la confiance réciproque. On se met d’accord sur les conditions de notre collaboration. Je n’avais pas de contrat à lui faire signer, étant juste venu en observateur pour plusieurs pilotes.
L’entrevue ayant été très positive, le contact très franc, on s’est serré la main en guise d’accord et on s’est quitté là-dessus. Marcus avait tapé dans ma main, et c’était l’essentiel.
Et après ce rallye il avait une proposition de Ford, Malcolm Wilson, mais Marcus a respecté son accord moral avec moi, avec Peugeot. C’est pas seulement un grand pilote, c’est un grand MONSIEUR qui respecte ses engagements.
A votre époque de pilotes, les places du WRC étaient souvent trustées par les pilotes scandinaves, n’avez-vous pas eu de crainte à reproduire le même schéma ?
– Non, quand on dirige une équipe de course d’un grand constructeur mondial comme Peugeot, on doit faire les meilleurs choix pour gagner, la nationalité des pilotes importe peu. Nous avions déjà deux français (Delecour/Panizzi) capables de remporter des victoires. Marcus a dès 1999 et ses premières participations pris le dessus, devenant rapidement l’homme à battre en WRC, ce qui était le plus important.
Une anecdote avec Marcus ? Votre plus beau souvenir avec lui ? Un regret ?
– Bien sûr sa première victoire avec nous, la Suède 2000, mais aussi chaque victoire était un tel bonheur. Je crois que le meilleur de Marcus c’est surtout sa capacité à rassembler autour de lui.
Il est vite devenu le chouchou des mécanos par ses performances, mais aussi par sa gentillesse et son professionnalisme. Pour Marcus les gars étaient prêts à déplacer des montagnes. L’émouvant dans tout ça c’est la communion qui existait entre le couple Marcus/Timo et toute l’équipe Peugeot Sport.
Mon grand regret c’est que nous n’ayons pas été en mesure de lui donner une 307CC WRC au niveau qui lui aurait permis de conquérir encore deux ou trois titres.
Quelle question voudriez-vous poser à Marcus puis à Timo ?
– Je n’ai pas de question particulière : je veux simplement leur dire qu’ils font partie de mes meilleurs souvenirs dans ma longue carrière de pilote ou de dirigeant en sport automobile, et que nous (le nous représente toute l’équipe Peugeot) avons eu beaucoup de chances de pouvoir collaborer avec eux.
__________________________________________________________________________________________________
Bonjour FX ! Nous voilà vingt ans après le premier sacre de Marcus Grönholm et Timo Rautiainen sur le WRC à bord de la Peugeot 206WRC. La bombinette de chez Peugeot Sport qui a marqué l’histoire du sport auto et où vous avez joué un rôle déterminant en tant qu’ingénieur du pilote finlandais. Pour fêter ce sacre, PLANETEMARCUS vous a convié à répondre à quelques questions que vous acceptez avec gentillesse.
Pouvez-vous nous raconter votre arrivée en quelques mots au sein de l’aventure PEUGEOT SPORT dans les années 2000 ? Nommé ingénieur d’un pilote scandinave peu connu, un nouveau challenge à relever ?
– Après mes débuts chez Peugeot Sport au département moteur F1 j’étais passé dans l’équipe Tourisme en tant qu’ingénieur de piste. Au début 2000 toute l’équipe Super Tourisme est passée au WRC et parlant anglais je me suis retrouvé avec le seul pilote étranger de l’équipe ! Le plus gros challenge pour moi alors aura été la découverte du rallye à ce niveau. Mais bon l’équipe entière à part Michel Nandan n’avait que très peu d’expérience à ce niveau donc on a tous progressé ensemble.
Comment s’est déroulé la prise de confiance entre vous et Marcus ? Un lien de complicité doit forcément s’établir entre le pilote et son ingénieur pour une réussite totale ?
– J’ai fait la Corse 99 avec François et puis j’ai enchaîné avec Marcus en Grèce. Découverte de la terre et du WRC, Marcus était en tête après la première spéciale à Athènes mais a dû abandonner ensuite, pas le meilleur départ pour créer une relation mais ensuite on a passé des semaines en essais en Finlande ce qui m’a permis de lier des liens avec Marcus et Timo en buvant quelques bières ensemble.
Comment l’avez-vous aidé à s’intégrer dans une équipe 100% française ? Une phrase magique pour le mettre confiance, le pousser ou le freiner ?
– Très vite avec sa gentillesse en-dehors et dans la voiture il a créé des liens étroits avec tous les membres de l’équipe, sa simplicité dans les rapports humains a aussi beaucoup aidé à son intégration. Ensuite, très vite, il a fait des temps avec la 206WRC en plus de quelques sorties de route qui ont construit sa légende !
A quel moment vous comprenez que vous détenez un champion en puissance ?
– Pour moi le déclic est venu en Nouvelle-Zélande 2000, il a battu Tommi Mäkinen et Richard Burns et s’est placé idéalement dans la bagarre pour le titre. C’était son second succès après la Suède où pour tous les observateurs sa victoire était possible par contre en Nouvelle Zélande il a impressionné tout le monde.
Une belle relation et un beau souvenir puisque VW via votre appui a sorti Marcus de sa retraite pour tester la nouvelle Polo WRC 2017 pour plusieurs essais de développement. Pourquoi avoir pensé à Marcus ?
– Tout simplement car hormis notre amitié, Marcus avec ses années d’expérience sait ce dont vous avez besoin pour gagner des rallyes et surtout des championnats et non pas seulement régler la voiture pour les vingt virages de la base d’essai. Son feedback a été très important pour donner les bonnes directions à notre équipe d’ingénieurs.
La première victoire en suède 2000 : la délivrance, la récompense du travail. Comment a-t-elle été vécue de votre position ?
– Cela a surtout été la délivrance après l’affront du Monte Carlo et les trois voitures arrêtées à Gap !
Le plus beau souvenir durant 2000 ?
– Le podium en Grande-Bretagne avec la seconde place synonyme de titre pilote après le titre constructeur obtenu en Australie. C’était enfin la reconnaissance de l’énorme effort de toute l’équipe.
__________________________________________________________________________________________________
La Peugeot 206WRC était née pour gagner ! Marcus, Timo, Jean-Pierre, FX et tous les membres de l’équipe Peugeot Sport vous l’avez fait et vous avez marqué à tout jamais les esprits de tous les fans de rallyes automobiles. BRAVO et MERCI !
Jérémie.